Lexique
Il est important de rappeler que les termes ci-dessous sont susceptibles d’évoluer ou de changer (par exemple dans le monde anglo-saxon on n’utilise presque plus FTM/MTF), il est plus important de saisir les enjeux autour de ces définitions que d’apprendre une liste de vocabulaire par cœur.
-Transidentités : Ce terme nous paraît en général plus adéquat, il permet de mettre l’accent sur l’identité sociale plutôt que sur la sexualité. On l’utilise en général au pluriel pour souligner la diversité des identités et des parcours. De la même manière on préfèrera parler des personnes trans’ plutôt que de transsexuel·e·s/transgenres/transidentitaires, ce qui permet d’être le plus inclusif possible (même si transgenres et transidentidaires restent acceptables contrairement à transsexuel·e·s cf définition transsexualisme)
Transsexualisme: Terme psychiatrique, issu du discours médical pathologisant et psychiatrisant et que nous préférons par conséquent éviter.
Transsexualité / transsexuel·le : Terme très utilisé notamment dans le discours médiatique et politique. En raison de la confusion qui est faite avec les questions de sexualité et pour éviter les amalgames, nous préférons ne pas l’utiliser, même si certaines personnes se reconnaissent dedans.
Personne trans : personne qui vit ou qui souhaite vivre dans un genre différent de celui qui lui a été assigné à la naissance. Cela englobe toute personne ayant fait ou souhaitant faire le choix d’une transition, qu’elle choisisse ou non d’avoir recours à des traitements médicaux et/ou des chirurgies dans cet objectif.
FtM / Ft* / Homme trans / Garçon trans / Personne transmasculine : Personne assignée au regard des sciences biomédicales comme appartenant à la catégorie femelle et pour l’état civil au genre féminin, qui transitionne vers un genre masculin et/ou fluide.
MtF / Mt* / Femme trans / Fille trans / Personne transféminine : Personne assignée au regard des sciences biomédicales comme appartenant à la catégorie mâle et pour l’état civil au genre masculin, qui transitionne vers un genre féminin et/ou fluide.
Transphobie : Oppression, rejet ou haine spécifique des personnes trans et/ou des transidentités. Elle peut s’exprimer de manière ouverte et violente ou de manière plus insidieuse.
La question des pronoms : On parle d’une personne trans en utilisant les accords et les pronoms en adéquation avec l’identité qu’elle revendique, peu importe ses choix de transition. Par exemple : pour une MtF on dira « elle », et pour un FtM on dira « il ». Certaines personnes utilisent des pronoms neutres.
Personne intersexe / intersexuée : personnes nées avec des caractères sexuels (génitaux, hormonaux, gonadiques ou chromosomiques) qui ne correspondent pas aux définitions binaires types des corps masculins ou féminins. Le terme intersexe s’emploie pour décrire une large gamme de variations naturelles du corps, qui se développent à tout moment de la vie. Les personnes intersexes sont des personnes ayant subi une invalidation médicale de leurs corps sexués.
On n’utilise pas le terme « hermaphrodite » car il désigne chez les animaux ceux qui possèdent en même temps un système reproducteur mâle et femelles fonctionnels, ce qui n’existe pas chez les êtres humains.
Les personnes intersexes sont souvent mutilées très jeune pour faire ressembler leurs organes génitaux aux standards mâle ou femelle, ces pratiques ont été reconnues comme torture par l’ONU et nous les dénonçons. Certaines personnes intersexes font le choix d’une transition, d’autres non. N’étant pas nous-même une association de personnes intersexes nous incitons les personnes souhaitant davantage d’informations à consulter les associations intersexes.
Cisgenre / Personne cis : Personne non trans, personne qui vit dans le genre qui lui a été assigné à la naissance. Le terme bio (« homme/femme bio ») est parfois utilisé, les corps des personnes trans étant aussi biologiques que les autres nous évitons en général ce terme.
Équipes hospitalières/protocolaires / SOFECT / FPATH : Équipes médicales pluridisciplinaires composées généralement d’un·e ou plusieurs psychiatres, endocrinologues et chirurgien·ne·s s’autoproclamant spécialistes de la question trans mais n’ayant aucune réelle légitimité. Ces équipes sont reconnues par la Sécurité Sociale même si le parcours de soin qu’elles proposent est totalement inadapté à la situation et aux besoins des personnes trans. Elles sont aussi appelées de manière erronée « équipes officielles » en opposition au parcours privé mais n’ont absolument rien d’officiel en réalité.